Tous en grève et dans l’action le jeudi 13 janvier 2022

TOUS EN GREVE & MANIF
JEUDI 13 JANVIER
Rdv à 14h au RER Luxembourg !

#Greve13Janvier : L’ampleur que prend cette grève est déconcertante !

 

En effet, c’est le grand chelem : par leur gestion de la crise sanitaire JM Blanquer, Veran et Castex auront réussi à réunir tous les syndicats de l’Éducation Nationale dans la grève ce 13 janvier (lire ici l’appel intersyndical FSU, Unsa, Cfdt, FO, CGT, Sud, SNE) !

Les enseignants du 1er et du 2nd degré seront donc mobilisés, mais aussi les inspecteurs, les chefs d’établissement, les infirmières, les assistantes sociales. Des mouvements lycéens et des parents (FCPE) s’associent à cette mobilisation historique au plan intersyndical. Le raz le bol des personnels est à la hauteur de la désorganisation que Blanquer a créé par sa gestion de crise Covid !

 

Il faut se rendre compte que JM Blanquer a réussi à construire ce grand chelem historique. On n’a pas trace d’un mouvement de grève aussi large à l’éducation nationale. Après deux années d’inaction et de maltraitance des personnels, JM Blanquer réussit une première : agréger les colères et parfois même chez ses soutiens.

Ce jeudi 13 janvier doit être et sera un jeudi noir dans les écoles et établissements avec même des parents qui appellent à ne pas envoyer leurs enfants à l’Ecole!

 

Les revendications sont entre autre :

  • « une autre gestion de l’épidémie à l’École avec les moyens et les protections pour faire face à la crise en élaborant un protocole viable et qui ne mette pas en difficulté les personnels sur la gestion des cas positifs, des cas contacts et des campagnes de tests préventifs »,

  • « en doter d’équipements de protection les personnels, les écoles et les établissements et en attribuer les moyens humains nécessaires notamment par la création de postes via les listes complémentaires tout en programmant dès maintenant un collectif budgétaire ».

Inspecteurs et personnels de direction mobilisés :

Une des particularités de cette grève c’est la participation des cadres. « Il est exceptionnel que le SNPDEN utilise cette forme d’expression » écrit par exemple Florence Delannoy (syndicat des personnels de direction).

« La médiocrité exaspérante de la gestion de crise depuis deux ans, déconnectée du terrain, épuise les collègues ». Le SUI-FSU, syndicat de la FSU regroupant les inspecteurs (1er et 2nd degré), dénonce « l’état de désorganisation des écoles, des collèges et des lycées comme conséquence de 5 années d’affaiblissement du service public d’éducation » !

 

Des raisons d’hésiter, mais qu’il faut dépasser pour nous faire respecter

et peser collectivement avec l’ensemble des personnels mais aussi avec les parents d’élèves !

 

– La plus souvent évoquée est le « à quoi bon » ? Une seule journée peut sembler dérisoire, mais il ne faut pas sous-estimer la force du symbole ou l’effet boule de neige, surtout dans une société hyper-médiatisée. Une lutte commence toujours par un 1er mouvement et celui-ci s’annonce très suivi. Une journée forte qui fera vaciller la suffisance de Blanquer appellera forcément d’autres journées d’action locales ou nationales pour arriver à nos fins.

 

– La question financière n’est pas négligeable et face à la précarisation de notre métier elle devient parfois principale. Mais la grève est un rapport de force ultime, un dernier recours. Elle est l’essence même de la lutte pour nos revendications et reste l’outil de mobilisation collective le plus efficace. C’est un moment rare d’expression où notre profession se regroupe sur une colère commune.

Dans notre société émiettée, individualisée, dans un contexte anxiogène, la grève est aussi une occasion de renaissance, de souffle nouveau par le collectif. Alors oui cela coûte, mais est-ce qu’au regard du contexte ça n’en vaut pas la peine ?

Cette grève sera de toute façon extrêmement observée. Par des personnes de nos corporations et par des gens extérieurs. Une grève suivie, expliquée, c’est aussi un moyen d’information, c’est une façon de montrer qu’on est autre chose que des « profs qui veulent un jour de vacances supplémentaires. » Plus on est nombreux, plus on sera légitimes auprès de l’opinion publique.

Blanquer l’a bien compris puisqu’à chaque fois sa réponse est le taux de participation, manipulée à la baisse pour nous discréditer et rendre invisibles nos revendications. Une participation massive, quand l’appel est aussi large, est donc un enjeu stratégique majeur !

 

– Enfin, il y a aussi ceux qui pensent ne pas pouvoir se le permettre au regard de leur statut : rappelons que la grève est un droit constitutionnel, pas un caprice. Rien ni personne ne peut vous en empêcher, ce serait illégal. Les stagiaires, les néo-titulaires, les AED, les AESH ont le droit de faire grève. Quiconque s’y opposerait sort de la légalité et toute pression devra être rapportée !

 

En résumé, la grève de ce jeudi 13 janvier est une ouverture importante pour dénoncer une situation inacceptable pour les élèves, les parents et les métiers de l’éducation affectés par les défaillances graves et répétées et le mépris affiché par le ministre.

 

Ne la gâchons pas… Et n’oublions pas que ce n’est pas la Covid qui est responsable de l’état de dégradation de l’École publique, c’est les 5 années de Blanquer auxquelles il faut dire stop !!!

 

JEUDI 13 JANVIER TOUTES ET TOUS EN GREVE !

 

Face à la crise sanitaire, respecter les personnels, donner à l’Ecole les moyens de fonctionner !

Depuis la rentrée de janvier, l’épuisement et l’exaspération de toute la communauté éducative atteignent un niveau inédit. La responsabilité du ministre et du gouvernement dans cette situation chaotique est totale du fait de changements de pied incessants, de protocoles intenables et d’absence de moyens donnés pour assurer le fonctionnement de l’Education. Malgré une amplification jamais vue de l’épidémie, l’École ne bénéficie pas de l’organisation protectrice qui serait nécessaire pour assurer la sécurité des élèves, des personnels et de leurs familles. Les retours au compte- gouttes des élèves générant des aménagements pédagogiques rendent difficiles les conditions d’apprentissage. Pénurie des remplacements, gestion des tests et des absences des élèves dégradent fortement les conditions de travail.

Pourtant les écoles, collèges et lycées doivent avoir les moyens de fonctionner en toute sécurité. Sur le terrain, les collègues se mobilisent d’ores et déjà pour demander que l’Ecole soit respectée et ont décidé de poursuivre la semaine prochaine dans de nombreux endroits. Les fédérations de l’Éducation nationale FSU, UNSA, FO, CGT Educ’action, SNALC, SNE, SUD Education, la fédération de parents d’élèves FCPE, les organisations lycéennes MNL, La Voix Lycéenne, la FIDL, appellent l’ensemble des personnels à se mettre en grève et l’ensemble de la communauté éducative à se mobiliser jeudi 13 janvier pour faire entendre leur colère et obtenir une politique cohérente de protection et de prévention à la hauteur des enjeux sanitaires, scolaires et sociaux.

Cela passe par une autre gestion de l’épidémie à l’École avec les moyens et les protections pour faire face à la crise en élaborant un protocole viable et qui ne mette pas en difficulté les personnels sur la gestion des cas positifs, des cas contacts et des campagnes de tests préventifs, en dotant d’équipements de protection les personnels, les écoles et les établissements et en attribuant les moyens humains nécessaires notamment par la création de postes via les listes complémentaires tout en programmant dès maintenant un collectif budgétaire.